Histoire
Bonjour à vous, ceux ou celles qui s’intéressent à mon histoire. Je vous remercie de poser votre attention sur moi, bien que je ne sois pas certaine de captiver votre attention jusqu’à la fin de mon récit. Pour commencer, je suis née dans une famille native de l’Angleterre, mais pour ne rien vous cacher, je n’ai plus réellement de souvenirs qui puissent me rappeler leurs visages, le son de leurs voix, ou même leurs gestes tendres envers ma personne. Mes parents biologiques ont trouvé la mort dans un avion alors qu'ils devaient partir en voyage, à l’âge de mes 6 ans, j’ai longuement vécu dans des familles d’accueil en attendant qu’une autre famille veuille bien de moi. Je n’ai jamais été maltraitée ou laissée pour compte, bien au contraire l’on prenait toujours bien soin de moi. Jusqu’au jour où une famille accepta enfin de me prendre sous leur aile, et ce pour toujours. Néanmoins elle se trouvait bien loin de là où j’avais grandi pour le moment, un dépaysement m’attendait… Pourtant cela ne me faisait pas peur, j’étais surtout impatiente de me retrouver face à ceux que je pourrais nommer « papa » et « maman ».
Je ne fus d’ailleurs pas déçu en arrivant dans ma nouvelle demeure, mes parents étaient des gens charmants, doux, et qui attendaient ma venue avec impatience. La raison ? Ils ne pouvaient avoir d’enfant… Mon père était touché par une malédiction qui hante cette ville, et ne peut donc avoir de contact physique avec ma mère. Cette dernière l’aimait plus que tout, et voulut malgré tout lui offrir un enfant. Beaucoup trouvés outrant le fait que ce genre de personne puisse adopter un enfant, et prièrent pour qu’il ne m’arrive rien. J’étais vue comme la pauvre petite fille, au service du monstre, et qui allait devenir l'un de ces maudits. Je ne faisais pas attention à tous ces « on-dit », j’étais heureuse, et avais développé une bonne complicité avec chacun de mes deux nouveaux parents. Bien que je ne puisse pas approcher mon père, nous trouvions toujours un moyen de nous amuser ensemble sans que ma sécurité ne soit mise en danger.
Nous dûmes changer très souvent de quartiers, à cause des voisins qui jugent sans arrêt la manière dont nous vivons. Bien souvent mon père tenta de se faire passer pour une personne normale, non maudite, mais la vérité finissait toujours par le rattraper. Alors à quoi bon ! Qu’importe ce que peuvent penser les autres, c’était le moment pour leur prouver qu’il pouvait vivre comme n’importe qui, et être un bon père. En grandissant, j’en avais assez que l’on me regarde avec un air de compassion… Mes professeurs insistèrent même pour que j’aille voir la psychologue de mon établissement pour qu’elle m’aide. Je préférais ne pas m’attarder là-dessus, je laissais parler les gens, tant que moi je retrouve mon bonheur.
Dès que j’eus atteint ma majorité, mes parents voulurent que je prenne rapidement mon indépendance. Non pas pour se débarrasser de moi, mais pour que je puisse m’épanouir sans que l’on ne me juge à cause d’eux. Au départ je refusai, qu’importe les propos des autres, mais ils insistèrent tellement… Dans tous les cas, je devais m’éloigner pour mes études, pas très loin certes, mais arrive un âge où l’on aime être indépendant.